lundi 13 juillet 2009

Sganarelle

Si je ne me dépêche pas, mon cadavre va se putréfier sur la table d'autopsie.
Je suis un piètre médecin-légiste. Je suis lent, j'y peux rien, j'y connais rien..
Je suis plus qu'admiratif du boulot que font les auteurs quand ils attaquent ces scènes bien particulières.
D'une part, car le jargon n'est pas facile à assimiler, surtout pour un profane, et d'autre part, parce que tout est millimétré dans ces séances.
Du coup, on essaye de rester fidèle à la réalité, mais cela prends un temps considérable.
Je vous avoue que ce que j'ai réussi à coucher pour le moment sur l'autopsie, j'en suis assez fier.
Il faut être honnête, c'est sans nul doute parce que ça va faire 3 jours que je suis dessus.
J'écris une ligne, je replonge le nez dans un bouquin, je furète sur le net pour vérifier.
Je reprends une ligne supplémentaire. Quand me vient une question primordiale "Quel est le nom de l'instrument utilisé pour faire telle action ?".
On veut être dans la précision, le réalisme, alors autant aller jusqu'au bout.
Et c'est ce qui prend beaucoup, beaucoup de temps. A la recherche des petits détails...
J'assimile pas mal d'informations, mais pour être sincère, je ne pense pas qu'au terme du roman, je me souviendrais du quart de que j'ai pu potasser.
Tous les auteurs ressentent-ils la même chose ?
La question est lancée. Quelqu'un a t-il la réponse ?
Je vais sortir le nez de tout ce qui à rapport à la médecine légale pour ce soir.
J'y reviendrais demain.
Mais demain est un autre jour...

2 commentaires:

  1. Le commentaire de hier - j'ai plus de temps pour le réécrire aujourd'hui - disait que je pense qu'il ne faut pas verser dans l'excès de précisions, sinon le lecteur risque de se retrouver dans un documentaire au lieu d'un roman. Je pense que parfois, une description 'vulgarisée' sera plus évocatrice qu'une batterie de noms savants qu'on ne connaît de toute façon pas. Evidemment, le tout est de rester dans un juste milieu ou, peut-être d'en faire un peu plus, mais de façon mesurée.

    Et je suis d'accord avec toi : les recherches prennent parfois un temps fou. Pour mon propre projet, je suis même allé à Venise, histoire d'en sentir les parfums, j'ai cherché des bouquins sur la marine italienne du 9ème siècle au village du livre belge à Redu, j'ai acheté une brique d'un kilo sur le commerce entre l'orient et Venise, j'ai parcouru presque tous les sites que je pouvais trouver sur la légende dont je parle, etc. Et si un jour on a la chance de publier, le lecteur survolera peut-être les faits issus de ces recherches ou trouvera cela ennuyeux... Pfff... Allez, courage !

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  2. Tu as mis le doigt dessus. Voilà pourquoi la scène de l'autopsie a été longue et difficile. Parce qu'il est ardu de ne pas verser dans l'envie "d'étalage" pour montrer qu'on a fait un sacré boulot de recherche, il faut donc se réfréner. Ne pas en mettre des tonnes, et en plus il faut "vulgariser" comme tu le dis, les termes que l'on a appris. Disons qu'entre la recherche, la compréhension de ce qu'on a recherché, et la retranscription sur le papier, c'est au moins 80% du temps. Les 20% restant étant sur l'imagination de l'histoire qui se déroule.
    Tu dis "le tout est de rester dans un juste milieu" d'ou le titre du topic qui suit "In medio stat virtus" :)
    CQFD

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